
S’ouvrir est un chemin progressif et sur lequel nous pouvons toujours progresser … (source : https://pixabay.com/fr/photos/passage-point-lumineux-chemin-4278629/ )
L’ouverture est la première “clé de la paix” selon Marie-Marcelle Desmarais (directrice de l’IFHIM où j’ai été formée – source : www.ifhim.ca ). Qu’est-ce que l’ouverture ? Comment voir où j’en suis sur ce point ? Quel est le prochain pas pour s’ouvrir davantage ? Voilà, ce que nous allons tâcher de voir ici !
Dans la formation, cette première clé était résumée ainsi :
Chercher où j’en suis dans mon ouverture face à l’entourage et aux autres ? > Dans le développement humain, comment se fait la croissance de l’ouverture ? > S’il y a des facettes à me réapproprier, comment le faire via une démarche de formation humaine intégrale qui est un processus d’humanisation ? |
Chercher où j’en suis dans mon ouverture face à l’entourage et aux autres ?
Cette première question est la question clé. Tu peux déjà y répondre de manière générale par toi-même. Où en suis-je dans mon ouverture ? Je vois mon ouverture parfois “par défaut”, par mes fermetures, les murs que je peux avoir avec telle ou telle personne. Qu’est-ce qui me pousse à me fermer à ces personnes ? Est-ce parce que je n’ai jamais eu l’occasion d’avoir de contact avec des personnes de ce pays, de cette culture, de ce milieu social ? Est-ce que donc j’ai des préjugés par ignorance ? Est-ce lié à une blessure personnelle ? Cette personne “ressemble” à telle personne qui m’a fait du mal. Est-ce lié à son âge, sa manière de parler, son sexe, la couleur de sa peau, son comportement ? Tu peux aller voir l’article sur les murs si tu veux creuser cela (https://coachplusdevie.com/2022/08/11/se-defaire-des-murs-qui-nous-habitent/ )
La question est encore plus spécifique : où en suis-je dans mon ouverture face à l’entourage et aux autres ? Cela veut dire quoi ? Que recoupe ces deux termes : l’entourage, les autres… La manière de décrire ces deux éléments correspond à ce que j’ai reçu à l’IFHIM, je ne prétends pas à l’objectivité vis à vis de la définition de ces termes. C’est un choix de définition. D’abord l’entourage, cela va être ce qui t’entoure, tant au niveau de l’environnement, des objets qui t’entourent dans tel ou tel endroit que des personnes que tu peux connaître ou non mais avec qui tu n’entretiens pas de lien particulier. Si je suis à la gare Saint Lazare en train d’attendre mon train. Quel va être mon entourage ? C’est une gare, un bâtiment ouvert aux quatres vents, avec des boutiques, des personnes qui attendent et des personnes qui se déplacent plus ou moins rapidement. C’est un environnement plutôt bruyant (annonces voyageurs). L’entourage des “personnes” va être constituée d’autres voyageurs, de membres du personnel de la gare, de personnes qui travaillent dans les boutiques… Peut-être que je vais croiser – par hasard – quelqu’un que je connais. Mais c’est un entourage éphémère. Mon entourage peut tout aussi bien être mon lieu de travail : le lieu physique et les personnes qui y travaillent. Quelle est la différence entre l’entourage et les autres ? Je vais être en interaction avec “les autres”. Même si c’est temporaire : si j’achète un livre au relay dans la gare, je vais avoir une interaction avec celui qui vend ce livre. Cette personne devient un “autre”, une personne avec qui j’interagis.
Ceci dit, comment alors voir où j’en suis vis à vis de mon ouverture à l’entourage et aux autres ? On voit que l’entourage va être un environnement physique et humain “non spécifique”. Un exemple de fermeture à l’entourage pour l’illustrer. Si je jette une bouteille d’eau par terre dans la gare au lieu de la jeter dans la poubelle. Je ne tiens pas compte de l’environnement : la bouteille de plastique que je jette par terre rend la gare moins propre. Je ne tiens pas compte des autres personnes qui sont dans la gare et qui vont recevoir ce déchet dans leur environnement. Je ne tiens pas compte de la personne qui va devoir le ramasser. Un exemple de fermeture aux autres. Si je dis du mal d’une collègue de travail aux autres collègues. Je nourris une fermeture des autres vis à vis de cette personne et la mienne propre. Voir où j’en suis de l’ouverture se fait dans le concret de ma vie. Dans quel environnement j’évolue ? Comment sont mes relations avec ce qui m’entoure et ceux qui m’entourent ? Quel pas je peux faire pour m’améliorer ?
Cette première question était suivie de deux autres qui permettent de l’approfondir… Nous allons les voir brièvement et successivement. Le développement humain était la base de la formation reçue à l’IFHIM. Le but était de bien connaître ce développement pour voir ensuite comment travailler sur soi-même pour équilibrer les points qui l’étaient moins chez nous et en prendre conscience pour accompagner au mieux les personnes qui venaient vers nous pour être accompagner. Ces deux questions renvoient à tout le processus de formation de l’IFHIM qui se vit sur deux ou trois ans de formation intensive… Nous n’allons donc ici qu’effleurer le sujet !
Dans le développement humain, comment se fait la croissance de l’ouverture ?

Le logo de l’IFHIM est la “spirale”, symbolisant le développement humain continue et les différentes facettes de ce développement. Les cinq différentes facettes sont les suivantes :
- l’identité corporelle – la facette de notre personne qui a trait au corps. Comment je mange ? je bois ? je dors ? j’élimine ? je bouge ? je respire ?…
- l’identité d’exécutant – Comment je “fais” ? Comment je pense ? Comment je m’exprime ?…
- l’identité individuelle – qu’est-ce qui fait mon unicité dans ma manière unique et personnelle d’agir, d’être dans ce monde ? Mes capacités.
- l’identité psychosexuelle – qui suis-je comme femme / homme ? Comment je vis ma maternité / paternité (physique et/ou psychique) ? Comment j’entre en relation avec les personnes de mon propre sexe et de l’autre sexe ?
- l’identité psychosociale – Comment j’interagis dans un cadre plus large que les relations interindividuelles ? Comment je coopère, je collabore avec d’autres ?
Dans le développement humain, une phase fondamentale de l’ouverture se passe autour de trois ans avec ce que Freud a appelé le complexe d’OEdipe . Chacune de ses facettes est ensuite marquée par l’âge que j’ai aujourd’hui. Je n’ai pas la même identité corporelle à 8 ans, 35 ans et 76 ans ! Donc ces facettes sont aussi constamment évolutives, par ce que je vis, par mon âge et aussi mes choix. Connaître comment se passe le développement humain me permet de prendre conscience plus finement de mon ouverture et de mes fermetures aussi pour grandir encore davantage dans l’ouverture.
S’il y a des facettes à me réapproprier, comment le faire via une démarche de formation humaine intégrale qui est un processus d’humanisation ?
Voir mon lien à l’ouverture au niveau de chacune de ses facettes exposées précédemment me permet de voir où j’en suis aujourd’hui. Et je peux ainsi décider de faire tel pas grandir en ouverture aujourd’hui. C’est un processus constant d’humanisation. Une amie était engagée dans le dialogue interreligieux avec les musulmans, elle en voyait l’importance pour notre temps. Quand son propre fils lui a annoncé devenir musulman, cela a pris une couleur inattendu et pas évidente pour elle. Elle témoigne que cela l’a fait encore grandir en ouverture. Elle travaille la foi islamique et écoute ce qui est important pour son fils. Cela l’ouvre encore davantage. Et après des premiers mois challengeant, elle a pu gagner en paix en décidant de le vivre ainsi : comme une occasion de croissance et d’ouverture pour elle-même, grâce à la relation qu’elle a avec son fils qu’elle veut nourrir.
Et toi ? Où en es-tu dans ton ouverture ? Qui t’a aidé à grandir sur ce chemin ? Quel est ton prochain pas pour t’ouvrir davantage ?
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