source : Image par Gerd Altmann de Pixabay– S’ouvrir au-delà de ce qui peut nous opposer…
Aujourd’hui, je te présente la cinquième clé de la paix : grandir dans l’amour universel ! Qu’est-ce que l’amour universel ? Comment grandir dans cet amour universel, “le moteur de la paix” ?
En ce lendemain de Noël, il est significatif de regarder vers cet amour universel. Jésus est dit le Prince de la Paix et il est venu pour sauver l’humanité entière par seulement “certains”. On le voit commencer en partant d’Israël, son peuple, le peuple Juif. Et Jésus a son cœur ouvert notamment par la rencontre avec une étrangère : la Cananéenne, qui l’interpelle sur le fait que les païens peuvent avoir “les miettes” du pain destiné à ses frères et sœurs Juifs. Parmi les premiers chrétiens, il y aura de plus en plus de “païens”, c’est-à-dire de personnes ne venant pas du judaïsme. Nous sommes la majorité aujourd’hui, grâce à cette ouverture que Jésus a vécu.
Je commence par raconter cela car cet épisode est significatif de ce cheminement d’ouverture qui se fait petit à petit, pour Jésus comme pour nous. Bien sûr que selon notre éducation, notre milieu, nous allons avoir des tendances à être plus ou moins ouvert/e. Mais nous pouvons faire des prises de consciences et avancer sur ce chemin de l’ouverture tout au long de notre vie.
Qu’est-ce que cet amour universel ? C’est l’amour au-delà des frontières, des différences, des comportements et des idées qui sont différentes des miennes. Je ne suis pas dans un amour d’amitié ou je donne et je reçois. Je ne suis pas non plus dans un amour maternel ou paternel qui donne sans rien attendre en retour, qui prend soin ou éduque. Je suis dans un amour qui m’apprend à respecter la personne quelle qu’elle soit.
Je laisse la parole à Marie-Marcelle Desmarais, directrice de l’IFHIM, qui a formalisé ces clés de la paix :
| “L’amour universel m’appelle à travailler sur moi de manière à ce que j’apprenne à regarder et à traiter chaque personne comme personne, non comme un objet, avec ses forces, malgré ses limites, au-delà des différences, au-delà des comportements et des idées qui me contrarient, au-delà des murs de toutes sortes qui m’empêcherait de m’approcher en vérité, sans exclure personne.” |
Cet amour est une ouverture intérieure du cœur. Cela ne signifie pas que j’ai une relation affective forte, que je vais devenir l’ami/e de cette personne différente. Mais je vais décider de l’accueillir et de l’aimer telle qu’elle est. Y compris si elle me dérange.
En communauté, il y avait une sœur avec qui les relations étaient habituellement difficiles, compliquées. Par exemple, quand on demandait notre avis au chapître (réunion de consultation de l’ensemble de la communauté), nous donnions habituellement des avis radicalement opposés. Non, par volonté de dire l’opposée de ce que l’autre avait dit, mais parce que nous pensions habituellement de façon totalement différente. Cette sœur m’a énormément fait grandir humainement et spirituellement. Car j’ai appris d’elle que nous pouvions avoir des points de vues différents et nous aimer “malgré tout”. J’ai aussi appris à chercher et cultiver un lieu de communion. Peut-être que nous sommes en opposition ou très différentes dans certains domaines, mais il y a – possiblement – un autre lieu à chercher qui sera un lieu d’entente. Pour nous, cela a vraiment été un lieu de communion, et c’était la musique. J’ai beaucoup reçu d’elle dans ce domaine, ainsi que de sa liberté, que j’ai parfois pris pour du “je m’en foutisme”… L’aînée que j’étais avait du mal à comprendre la “fille unique”… Il n’est pas toujours facile de se comporter “bien” avec quelqu’un qui vous heurte. J’ai appris que nous pouvons nous heurter “juste” par notre différence, sans “volonté” de blesser l’autre et qu’accueillir cette différence peut faire grandir.
Et toi, quelle rencontre avec la “différence” t’a fait grandir ?
Parfois, nous sommes “en théorie” ouvert, mais quand cela se rapproche de notre vie plus concrètement, nous nous refermons comme une huître ou réagissons mal. Cela peut-être le cas si son enfant vous annonce qu’il a changé de religion ou qu’il est homosexuel. En “théorie”, je n’étais pas islamophobe ou homophobe, mais quand cela me touche de plus près, je vois que j’ai encore du chemin à faire ! Arrives-tu à identifier des domaines où tu as besoin de cheminer ?
Marie-Marcelle Desmarais appelle l’amour universel : “le moteur de la paix”. Est-ce que cette ouverture à l’universel, au-delà de toutes les frontières, est importante pour toi ? Comment nourris-tu et vis-tu cet amour universel aujourd’hui ? Si ce n’était pas le cas consciemment, comment peux-tu le vivre ? Quel est ton défi actuel pour grandir dans l’amour universel ?
Buen Camino sur le chemin de l’amour universel !
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