Qui suis-je ? En quête de soi…

En quête de soi – découvrir et décider de son identité au cours de sa vie
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Comment me “définir” ? Quelle est mon identité ? Qui suis-je ? Nous sommes tous des êtres complexes et en chemin. 

Je suis une femme, blanche, hétérosexuelle, catholique, célibataire… Je pourrais continuer la liste ainsi. Chacun de ces “je suis” dit une facette de mon identité. Le dangers de ces “définitions” est qu’elles peuvent nous enfermer. Et si certains aspects – comme plusieurs de ceux que j’ai cité – ne vont pas “changer”. Je suis une femme blanche, par exemple. D’autres représentent des aspects qui peuvent évoluer. Par exemple, j’ai été moniale pendant 17 ans. Certaines personnes continuent à m’appeler par le nom de sœur que j’avais reçu à l’époque. Même si je n’ai plus cette identité, cette expérience, cette phase de ma vie marque mon identité actuelle. Mon amour du silence, de la prière commune, de la tradition monastique demeurent. J’ai reçu une culture théologique, un apprentissage du vivre ensemble et des codes de la vie monastique…Et d’autres choses que je n’ai pas reçu au monastère, comme être sur les réseaux sociaux,  flirter avec un homme ou “gérer” sa carrière…  Et il y a sûrement bien d’autres aspects dont je n’ai pas conscience. 

Une partie de notre identité est “reçue”. Je n’ai pas choisie d’être française, d’être née dans telle famille, d’être une femme etc. Et certains passent leur vie à regretter de ne pas être autre. Mais si nous n’avons pas prise sur notre origine ou sur ce qui nous advient, nous pouvons choisir ce que nous en faisons. Ma formatrice en coaching était d’une famille où l’intellect n’avait pas de place, elle a toujours été attirée par les livres et a passé sa vie à se former jusqu’à aujourd’hui ! Nous sommes façonnés aussi par nos choix professionnels. Un professeur va avoir tendance à expliquer et parler fort comme dans sa classe. Une architecte d’intérieure va regarder un bâtiment en voyant comment l’aménager. 

Parfois, nous pouvons être enfermés par d’autres – y compris et peut-être surtout des proches – qui ont la prétention de nous “saisir”, de nous “comprendre”. Et nous nous trompons parfois nous-mêmes quand nous prétendons être “comme ci” ou “comme ça” ! Souvent, nous pouvons croire être ainsi “pour la vie”… Mais la vie nous apprend justement que ce que nous prenions pour “sûr” la veille, ne l’est plus le lendemain. Elle est notre éducatrice. Je peux croire être toujours “croyant”, et perdre la foi à la mort de mon enfant. Ce n’était pas “prévu”… “Quel Dieu permet la mort d’un innocent?”… Si nous ne choisissons pas ce qui nous arrive, nous avons la liberté de choisir ce que nous en faisons. Je ne serais pas la personne attentive à la souffrance des autres que je suis, si je n’étais pas passer par le creuset moi-même. Certains ne “voient” rien et passent librement à côté des autres sans rien ressentir. Et moi “grâce” à ce que j’ai pu vivre de souffrant, je suis capable de percevoir des micro signes de malaise et d’aider la personne que je croise à l’exprimer et à avancer, à lui apporter confort et soutien. 

 Friedrich Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra a ses paroles fortes – que tu peux mettre au féminin si tu es une femme : “Tu dois devenir l’homme que tu es. Fais ce que toi seul peux faire. Deviens sans cesse celui que tu es, sois le maître et le sculpteur de toi-même. Il y a un peu de pélagianisme là-dedans, comme si nous nous construisions complètement de manière autonome et “à la force du poignet”. Et il y a aussi de la beauté dans cette image du sculpteur qui façonne son identité. En tant que lectrice de la Bible, cela renvoie à l’image de Dieu qui façonne Adam de la terre pour lui donner sa forme. Si on file la métaphore, comme il est dit que nous sommes créés “à l’image de Dieu”. Nous avons reçu cette capacité de façonner notre personne. Nous le faisons par nos choix, ce que nous faisons, par ce que nous mangeons, regardons, le métier que nous faisons. Notre choix d’habiter en ville ou à la compagne, d’avoir un travail salarié ou d’indépendant, d’être en couple ou célibataire… Fais-tu de l’activité physique ? Voyages-tu ?La liste peut-être infinie. 

Il n’y a pas de “fatalité” là-dedans. Notre identité est un chemin. Que décides-tu ? Que veux-tu ? Que fais-tu ? Que penses-tu ? Que lis-tu ? Que regardes-tu ? Que ressens-tu ? Qui rencontres-tu ? Notre identité est le fruit de tout cela et bien plus. Elle est le fruit de nos choix, de nos actions, de nos pensées, de nos sentiments, de nos rencontres… Et toi, que choisis-tu ? Que subis-tu ? Que peux-tu faire pour ne plus le subir ?  Qu’as-tu choisis par le passé et dont tu ne veux plus aujourd’hui? Loin d’être statique, ton identité est sans cesse en évolution. Tu peux l’écrire, la façonner, la créer par les choix que tu poses aujourd’hui. Tu peux te tourner vers le passé pour faire une enquête sur toi et partir en quête de la toi du future et voir quel pas poser pour bâtir cette personne que tu veux être et que tu es déjà en toi par le désir. Tu peux revisiter tes identités passées et tu peux voir le chemin déjà parcouru et décider ce que tu veux pour aujourd’hui. Comme disait sainte Thérèse : “je n’ai rien qu’aujourd”hui”! Oui, aujourd’hui est le premier jour du reste de ta vie ! 

#identité #vie #quisuisje #femme #chemindevie #liberté 

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