
Katie Byron a trouvé un chemin de remise en cause de nos croyances sur les autres en relation avec nous-mêmes. Démarche qui peut “déranger” tant c’est une sorte d’Aïkido mental ! Envie d’en savoir plus ?
Le nom de son outil n’est pas très glamour : “le travail”… Mon cousin avait un tee-shirt illstré de Gaston Lagaffe disant : “Travail, vient du latin “trepalium” instrument de torture”… Ce qui est vrai est que la démarche de Katie Byron provoque un vrai “travail” intérieur. Il n’est pas spontané. Elle nous pousse à regarder une croyance que nous avons sur une autre personne de façon totalement nouvelle. Elle nous fait faire une révolution copernicienne intérieure, qui remet en cause notre manière de voir qui nous semblait « naturelle » et “normale” jusque-là.
La première étape est d’identifier une croyance que tu as sur quelqu’un, par exemple : Il devrait être attentif à mes besoins.
Le coeur du travail commence alors, à partir de 4 questions essentielles qui vont questionner cette croyance :
- Est-ce que c’est vrai ?
- Pouvez-vous être absolument certain que ce soit vrai ?
- Comment réagissez-vous, que se passe-t-il, quand vous croyez cette pensée ?
- Qui seriez-vous sans cette pensée ?
La première question fait souvent réagir : “Bah, bien sûr que c’est vrai !! Quelle question idiote ! Sinon, je ne le croirais pas !” Et le travail commence… Et alors on pose la deuxième question… et là, on passe habituellement de l’extérieur – réaction épidermique à la première question – vers l’intérieur… Un silence apparaît, une recherche, une remise en cause… le travail continue… Un “je ne sais pas” peut surgir… Un “oui et non”… Un point d’interrogation commence à apparaître.
Alors vient la troisième question qui peut être creusée avec une infinité d’autres : quelle image te vient quand tu crois cette pensée ? Comment tu te sens ? A quoi penses tu ? Comment es-tu dans tes relations avec les autres ? Quelle image as-tu de toi ? Quel comportement cela entraîne pour toi ?… Il s’agit de vraiment saisir, approfondir les conséquences de cette croyance pour toi. Tu viens alors sur ton terrain à toi et pas dans les chaussures de celui ou de celle sur qui tu as la croyance. Il s’agit de voir ce que cette croyance te fait ! La quatrième question met cela en perspective : généralement, c’est un sentiment de libération qui survient de ne plus avoir à “porter” tout cela !
Maintenant, tu es bien mûre pour la dernière étape qui est toujours surprenante. Et il arrive souvent que de la résistance survienne : le retournement de la croyance ! C’est ici que survient l’aïkido mental ! Tu reprends ta croyance initiale et tu “joues” avec. Tu la retournes dans tous les sens possible : en changeant de place les sujets, les compléments, en mettant la phrase sous la forme négative… Si je reprends mon exemple : “il devrait être attentif à mes besoins”. Cela peut donner : il ne devrait pas être attentif à mes besoins, Il ne peut pas être attentif à mes/ses besoins. Je devrais être attentive à ses besoins. Je devrais être attentive à mes besoins… Le but est de “jouer” avec les mots de cette croyance dont la phrase est devenue comme figée, lui donner du “jeu” pour trouver une nouvelle forme qui peut être plus vrai.
La démarche est dérangeante. Le coeur du propos est de ne plus accuser les autres de mon malheur mais d’être responsable de ce que je vis et de ce que je veux. Car mes croyances sur les autres me limitent, me font souffrir. Katie nous propose donc de nous en libérer par ce chemin méthodique et audacieux, efficace et libérant si on ose l’emprunter !
Et si tu veux voir un exemple pratique de ce “travail” par Katie elle-même :
Si tu veux creuser la démarche, voici un lien vers la page officielle en français :
Alors, sur quelle croyance l’essaies-tu ? N’hésite pas à m’écrire pour me partager le chemin que cela t’a fait faire ! Buen camino !
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