Retrouver le sens à sa vie…

Ecouter le malaise, voir ce qui ne me convient pas, mettre en œuvre le changement nécessaire pour être plus aligné avec qui je suis et mes valeurs essentielles…

Il y a certains moments dans notre existence où notre vie semble vide de sens. Nous avons alors le goût de rien. Et même si extérieurement, nous pouvons donner le change – car nous continuons à mener nos engagements, à « faire ce qu’il y a à faire » – un profond malaise nous habite. Ce malaise, nous pouvons chercher à nous en débarrasser au plus vite, car il n’est pas agréable. Mais comme le disait une de mes formatrices québécoises : « Il n’y a pas de changement possible, sans malaise. Ne donnez pas congé au malaise trop vite car il vous indique un changement à faire dans votre vie ! »  Or, quand nous vivons un sentiment agréable, nous préférons l’éviter. Un des moyens de le faire est de charger l’agenda et ne jamais s’arrêter. Or, prendre le temps de me poser est peut-être la première étape pour sortir de ce malaise, de reconnaître qu’il existe même si je n’arrive pas encore à nommer précisément ce qui ne va pas.

J’ai eu ce sentiment en rentrant de Montréal après deux ans de formation très riche, quand je suis rentrée en communauté, il fallait que je fasse « comme si » je n’avais rien vécu ou reçu. J’ai pu partager un peu à des gens de l’extérieur, des hôtes qui étaient demandeurs les trésors reçus, mais de manière limitée car cela suscitait questionnements et jalousie parmi certaines de mes consœurs. Alors que pour moi, accompagner les personnes et les aider à voir leurs forces était un don que je voulais partager… C’est ce qui faisait sens dans ma vie. En tant que croyante, un don que le Seigneur m’avait confié pour l’offrir aux autres. Et le temps et les opportunités pour le mettre en œuvre effectivement étaient très limités : deux à trois heures par mois, deux sessions de trois jours par an… Quand j’ai vu cela en face, j’ai décidé de prendre un temps de distance vis-à-vis de la communauté où je m’étais engagée, car je ne pouvais pas y mettre pleinement moi-même.

J’imagine que toute situation n’a pas une conclusion si radicale, car j’ai effectivement quitté ma communauté et la vie religieuse. Pour certains/nes, cela sera entraînera aussi des changements importants : de travail, de lieu de vie, de conjoint/e… Cela peut aussi permettre de « revenir aux fondamentaux » : qu’est-ce que je veux pour moi ? pour mes enfants ? pour mon couple ? Est-ce que mon travail a du sens pour moi ? … Cela peut engendrer une revitalisation d’une relation qui s’effilochait faute de temps et de partage. Le changement est la partie émergée de l’iceberg. Mais le changement le plus radical se vit à l’intérieur, car je me suis écoutée et j’ai décidé ce que je veux vraiment en lien avec mes valeurs et qui je suis et/ou veux être aujourd’hui.

La première étape est donc de reconnaître le malaise qui m’habite. Parfois, cela peut être compliqué car je peux m’être anesthésié/ée pour ne pas sentir ce malaise trop douloureux. Et à un moment, je me rend compte que cela fait 5, 10, 20 ans que je vis « à côté » de ma vie, par convention sociale, par fidélité à mon engagement, parce que celle-ci a ses avantages « malgré tout »… et ce, alors que je ne suis pas heureux / heureuse… La seconde est de reconnaître de façon spécifique ce qui ne me convient pas. Que veut dire spécifique ? Si c’est le domaine du travail qui est touché : est-ce le travail en lui-même ? un membre de l’équipe ? le lieu de travail ? les horaires ? les conditions de travail ? … Plus ce travail exploratoire atteint le spécifique, plus je pourrais répondre de manière précise au besoin qui se fait entendre. La troisième étape est de connecter cette réponse avec le cœur de ma personne : quelles sont les valeurs essentielles que je tiens à voir honorer ? Qui je suis et qui je veux être ? Le malaise est souvent lié à une tension entre ces valeurs et ce que nous vivons. Car alors, je ne me sens pas aligné/e et je ne peux être heureux/se ! Ensuite, j’ai une décision à prendre et à mettre en œuvre. Etant donné ce que j’ai perçu, des valeurs que je veux vivre, je décide cela et je l’acte à telle date. Chemin de retour à soi, d’alignement… En remettant les valeurs au centre, je me redresse comme si je retrouvais ma colonne vertébrale « intérieure »… Belle route au chemin de toi !

#sens #vie #direction #retraite #valeurs  #identité

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