L’ouverture

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Dans le chemin du développement personnel et de l’éducation intérieure, l’ouverture occupe une place centrale. C’est une attitude, une posture, un mouvement intérieur qui permet à la personne de grandir, de se transformer, d’accueillir ce qui vient et de mieux se comprendre elle-même. C’est un pilier du développement psychique de la personne essentiel dans son chemin unique de croissance et de liberté.

Comprendre ce qu’est l’ouverture

L’ouverture n’est pas un concept abstrait. Elle désigne la capacité à être disponible à soi, aux autres, au réel, et à la nouveauté. Une personne “ouverte” n’est pas celle qui accepte tout sans discernement, mais celle qui se tient dans une posture de curiosité, de souplesse, de réceptivité.
Cette ouverture implique plusieurs dimensions :
• ouverture cognitive : accepter d’apprendre, de questionner, de se laisser déplacer ;
• ouverture émotionnelle : reconnaître ses émotions sans les fuir ni les juger ;
• ouverture relationnelle : entrer en lien de manière respectueuse et ajustée ;
• ouverture existentielle : accueillir les événements, les transitions, les changements.

L’ouverture permet de sortir des mécanismes de fermeture qui protègent parfois mais qui, à long terme, limitent la croissance : rigidité, défenses, évitement, immobilité.

L’ouverture comme chemin de connaissance de soi

Dans l’accompagnement psycho-éducatif, l’ouverture est un préalable à toute évolution intérieure. Une personne qui s’ouvre à ce qu’elle ressent, à ce qui l’interroge ou la dérange, commence déjà à se connaître davantage.
S’ouvrir, c’est accepter de regarder ce qui se passe en soi, sans filtre, sans masque, avec une certaine honnêteté intérieure. Cela demande du courage, car l’ouverture nous amène aussi à rencontrer nos zones d’ombre, nos fragilités, nos limites.

Mais c’est précisément cette rencontre qui devient un moteur de croissance. L’ouverture rend possible la mise en mots, l’écoute intérieure, la prise de conscience. Elle crée de l’espace pour que quelque chose de nouveau advienne.

L’ouverture relationnelle : une compétence fondamentale

L’être humain se construit dans la relation. Dans ce cadre, l’ouverture devient une compétence essentielle. Elle permet d’entrer en lien sans imposer, sans se fermer, sans craindre l’altérité.
L’ouverture relationnelle repose sur trois fondements :
• la disponibilité à écouter l’autre ;
• la capacité à accueillir un point de vue différent ;
• le respect des limites, des siennes et de celles d’autrui.

Une relation ouverte n’est pas une relation sans frontières, mais une relation juste, où chacun peut exister. Cette qualité d’ouverture favorise la confiance, le dialogue, l’ajustement. Elle devient un levier puissant dans l’accompagnement éducatif, thérapeutique ou professionnel.

L’ouverture selon l’IFHIM : un passage essentiel après la traversée œdipienne

Dans le cadre de la formation IFHIM, l’ouverture est comprise comme une étape décisive du développement de la personne, en lien direct avec la résolution du processus œdipien. Dans cette approche, l’enjeu œdipien n’est pas seulement psychosexuel : il représente le passage fondateur entre la toute-puissance infantile et l’accès à la réalité. Lorsque l’enfant accepte que le monde n’est pas centré sur lui, qu’il n’est ni tout-puissant ni tout-objet, il s’ouvre à l’altérité. Ce basculement de deux à trois ans vers l’ouverture se vit par la sortie de l’œdipe et rend possible une ouverture authentique au réel, aux autres et à sa propre histoire. Une personne “non ouverte” reste prisonnière d’un mouvement intérieur centré sur elle-même, cherchant inconsciemment à retrouver un idéal fusionnel ou à éviter la confrontation au manque. À l’inverse, une personne “ouverte” consent à la limite, accepte la réalité telle qu’elle est et peut entrer dans une relation ajustée, libre et non possessive. Cette ouverture n’est pas seulement psychologique : elle est structurante pour la vie affective, relationnelle, éducative et spirituelle.

Le rôle de l’ouverture dans les transitions de vie

Au cours de la vie, nous traversons tous des moments de transition : entrée dans une nouvelle étape, changement professionnel, séparation, deuil, crise intérieure, événement inattendu.
L’ouverture permet de vivre ces changements sans se crisper. Elle aide à accueillir ce qui arrive, même si cela bouleverse.
Être ouvert ne veut pas dire ne pas souffrir ; cela signifie laisser la possibilité d’un chemin nouveau.
L’ouverture crée une marge intérieure : un espace où l’on peut comprendre, intégrer, choisir, avancer.

Dans le cadre psycho-éducatif, cette capacité à s’ouvrir au changement est un facteur de résilience. Elle permet à la personne d’apprendre de ce qu’elle traverse, de ne pas rester figée, et d’élargir progressivement sa manière d’être au monde.

Cultiver l’ouverture au quotidien

L’ouverture n’est pas un trait de caractère figé. C’est une dynamique qui se travaille.
Elle se cultive par :
• l’écoute attentive de soi ;
• l’accueil des émotions ;
• la lecture, la formation, la découverte ;
• la présence à ce que l’on vit ;
• l’attention à l’autre ;
• la pratique de l’émerveillement ;
• les expériences nouvelles ;
• la confrontation à d’autres points de vue.

L’ouverture n’est jamais naïve : elle se nourrit de discernement. C’est une ouverture ancrée, enracinée, qui rend la personne plus souple, plus vivante, plus en lien.

Conclusion

Dans le développement psycho-éducatif, l’ouverture n’est pas une option. C’est un fondement. Elle permet à la personne de se déployer, de se rencontrer, de s’ajuster et de grandir. Elle donne accès à une plus grande liberté intérieure et à une relation plus juste avec soi-même, avec les autres et avec le monde.
Choisir l’ouverture, c’est choisir la vie dans ce qu’elle a de plus riche et de plus humain.

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