Aujourd’hui, on parle beaucoup d’intelligence artificielle. Celle-ci fait peur à certains quand d’autres y voit une magnifique opportunité. Et si on faisait le point sur la question !
Alors, sans avoir une vision “hégélienne” du progrès qui voit l’histoire forcément comme une avancée et le “progrès” comme un élément forcément “positif”. Ma première formation est historienne et j’ai beaucoup échangé avec ma grand-mère avec qui j’ai vécu et dont c’était aussi la formation initiale. Quand il y a eu des changements au cours de l’histoire : de la sédentarisation des premiers hominidés avec le début de la culture et de l’élevage à l’arrivée des téléphones portables en version “smartphone” dans notre quotidien, en passant par toutes les développements technologiques : l’arrivée du train, du téléphone ou de la “fée électricité”…. il y a toujours eu des résistances, des personnes qui ont prétendu faire “sans”, et la réalité est que la majorité des personnes ont utilisé ces différentes technologies… Une société va dans un sens et la réalité est que prétendre y résister est assez illusoire ! Aujourd’hui, c’est l’IA – l’intelligence artificielle – qui se pointe à notre porte et son arrivée pose beaucoup de questions.
Mais l’IA est comme toutes ces arrivées technologiques un outil possible. La question cruciale pour moi est de savoir comment je vais utiliser cet outil ? A quoi cela va me servir ? Je peux me servir des réseaux sociaux pour nourrir mon égo ou pour partager ce qui fait sens pour moi, pour mettre en lien des personnes pour une croissance ou pour bâtir un projet de mort. Ce n’est pas l’outil en lui-même qui est un problème que l’usage que j’en fait qui peut l’être. A mon sens, il en est de même pour l’IA. Depuis vingt ans, l’IA est utilisée par des grands groupes, aujourd’hui, elle est ouverte à tous. C’est une opportunité assez incroyable. Dans le monde de l’entrepreneuriat, une de mes mentors nous montrait comment on peut avoir accès à des spécialistes dans tous les domaines gratuitement en demandant à échanger avec un spécialiste de la fiscalité, de la planification stratégique, de la communication… L’IA permet de gagner du temps, d’avoir une vision synthétique sur un certain nombre de sujet, elle peut être comme un/e secrétaire personnel/le à qui tu poses tes questions et qui y répond et t’aide.
Quelles sont les peurs que raniment l’IA ? La peur de la fin de l’humanité sans doute. L’IA va bien plus vite que nous, on sait qu’en 6 secondes, elle répond à des questions auxquelles nous répondrions en beaucoup plus de temps et sans être forcément complets ! Elle peut remplacer notre capacité réflexive, nous rendre paresseux, c’est vrai. Car si nous avons le réflexe de lui poser toutes nos questions, elle peut remplacer y compris le dialogue avec nos proches. Une femme avait témoigné du suicide de son mari qui échangeait avec l’IA sur ses questions au lieu de parler avec sa femme. Dans mon association de coaching, nous avons aussi échangé sur la question : est ce que l’IA va remplacer nos métiers de l’accompagnement ? Personnellement, je ne le crois pas. Car précisément, le changement vient aussi de ce qui se passe dans la relation interpersonnelle au cours de l’accompagnement. Je prendrais une comparaison avec l’arrivée d’internet. Quand quelqu’un reçoit un diagnostic, un de ses premiers réflexes est d’aller chercher sur internet. Est-ce que cela a enlevé le rôle des médecins? Non. Par contre, parfois, cela a facilité des diagnostics. Une de mes cousines a ainsi trouvé le maladie orpheline de son fils par ses propres recherches alors que les médecins ne trouvaient pas de quoi il souffrait. Cela a permis de lui sauver la vie.
La force de l’IA est de faire une synthèse en quelques secondes de tout ce qui existe à un temps donné sur internet sur un sujet. C’est une force de synthèse. L’IA répond à tes questions. C’est aussi ta capacité à poser des questions qui permet d’avoir les réponses qui te sont nécessaires. Ce qu’on appelle des “prompts”. Et comme pour le COVID, ce sont les métiers les plus manuels, concrets, qui seront les plus nécessaires et les moins touchés. Le métier de secrétaire, par exemple, est depuis longtemps en train de disparaître, mais pas celui de manutentionnaire ou d’infirmière ! Quand une révolution est en marche, on ne peut l’ignorer. La question est plutôt comment vas-tu l’utiliser ? Ou quelle va être le coût pour toi de l’ignorer totalement ? Luc Ferry nous a donné une conférence à Bernay, il a une licence de psychologie et avait fait passé les test de QI dans son jeune temps, il a testé chat GPT4 en lui faisant passé le test du QI et il a obtenu un résultat de 160 ! Alors le QI – quotient intellectuel – n’est pas le QE – quotient émotionnel – certes, mais tout de même, peux-tu vraiment te passer de ce service de l’intelligence artificielle aujourd’hui ?
Je ne crois pas que tout le monde en ait besoin forcément mais apprendre à s’en servir un minimum et savoir comment cela marche devrait faire partie de l’éducation aujourd’hui. On craint aussi ce qu’on ne connaît pas. Mon invitation serait pour toi de t’y ouvrir et te laisser introduire à ce monde, même si tu l’utiliseras peu. Personnellement, je l’utilise encore très peu mais quand je le fais, je vois que cela m’ouvre des portes auxquelles je n’avais pas pensé ! Bonne exploration avec l’IA !
Coach + de vie 